Pour gagner une guerre, l'important est de surprendre l'adversaire. On a pu voir dans un précédent article que les animaux avaient été de très bons camarades de jeu, mais les hommes se sont aussi appuyé sur les éléments naturels pour espérer la victoire. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, l'idée d'utiliser les océans comme arme de guerre, germe dans l'esprit d’un officier de l’armée de l’air néo-zélandaise. Il a en effet remarqué que les explosions en mer peuvent provoquer des vagues importantes. Son idée est d'utiliser la mer contre le Japon pour le compte des Alliés. C'est le début du projet Seal.
Classées secrètes, et maintenant déclassifiées, environ 3700 expériences sont dirigées pendant 7 mois (juin 1944 - janvier 1945) par le chercheur
australien Thomas Leech, près de la péninsule néo-zélandaise de Whangaparaoa. Les raisons officielles de l'opération Seal est de déterminer le potentiel d’“inondations offensives par des vagues générées au moyen d’explosifs”. Les
charges utilisées vont de quelques grammes à 300 kg de TNT. Les essais à
grande échelle ont lieu en mer et ceux à petite échelle dans un bassin
de tests construit pour l’occasion.
L'arrivée du tsunami à Natori,après le séisme du Japon, le 11 mars 2011 |
Seal n’étant plus une priorité pour la Coalition Alliée, elle y met donc un terme. Des enseignements ont quand même pu être apportées par Thomas Leech. Le concept d’“inondations offensives” est réalisable. Les expériences ont permis de découvrir que les explosifs placés près de la surface de la mer seront plus efficaces qu'une explosion dans le fond de l'océan. En effet, la
bulle créée par la déflagration transmet mieux son énergie à la masse
d’eau, si elle est créée assez près de la surface,
Autre réponse apportée, une bombe unique
sera inefficace : il faut savamment répartir plusieurs charges pour"soigner"la géométrie de l’explosion et fabriquer un train d’ondes plus
destructeur. Mais un
tsunami provoqué par des bombes ne pénétrerait que peu à l’intérieur des
terres car leur longueur d’onde est nettement
plus courte. Or c’est la très grande longueur d’onde "des tsunamis naturels" qui permet
aux vagues de ne pas se “casser” en arrivant près des
côtes. En revanche, il pourrait être dangereux pour tous les bateaux
naviguant dans les zones côtières, en créant de fortes turbulences à cet
endroit.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire